Comment la planète réagit face au COVID19 ?

JEAN MOULIN POST – Université Jean Moulin Lyon 3
 
 
Comme à l’accoutumé, le JMP était présent pour vous le soir du mercredi 26 février à l’auditorium Malraux pour assister à la finale du concours J’M entreprendre. Cet événement, organisé par MANUFACTORY INCUBATEUR, était l’occasion pour nos sept finalistes de présenter leur projet aux membres du jury et au public.
 
L’amphi Malraux était sans l’ombre d’un doute l’endroit où il fallait être ce mercredi soir. Etudiants, professeurs et différents chefs d’entreprise avaient tous répondu présent à l’appel de cette jeunesse dynamique et ambitieuse. Une jeunesse qui a choisi d’entreprendre pour offrir au monde plus d’opportunités.
 
Les projets présentés étaient :
 
  • BGӦNE : vente de masques antipollution partout et pour tous à l’aide d’un distributeur automatique.
  • Loca Loca : location de vêtements pour les enfants de 0 à 6 ans pour 1 euro pièce par mois.
  • Mexhiné : la sagesse du monde dans une tasse de thé.
  • PARADIGME : résoudre le problème climatique par le jeu.
  • ROYAL OCCUPÉ : une formation en pâtisserie moins chère pour les collégiens qui souhaiteraient acquérir le niveau CAP.
  • THÉMANIA : jardin autonome pour cultiver ses propres infusions maison.
  • UN PARIS POÉTIQUE : une application pour envoyer des textes poétiques qui ont un lien avec l’endroit où l’on est.
 
C’est le projet Loca Loca qui remportera finalement le premier prix du jury avec à la clé un chèque d’un montant de 1000 euros. Royal occupé décrochera la deuxième place et un chèque de 600 euros. Paradigme complétera la troisième marche du podium avec une récompense de 400 euros. Le public n’était pas en reste et a eu son mot à dire en votant pour le projet Thémania.
 
Ce n’est pas tout car Annouck Blanchouin, la lauréate du concours avec son projet Loca Loca, a eu l’humilité de répondre à quelques-unes de nos questions.
 
“Pouvez-vous vous présenter ?”
 
“Je m’appelle Annouck, j’ai fait mes études à l’IAE à Lyon 3. J’ai un master en management commercial et je me suis lancée dans l’entreprenariat depuis septembre. Face à la quantité assez phénoménale de déchets produits par l’industrie du textile, je me suis dit que l’on avait les compétences pour essayer de réduire ces déchets qui nuisent à l’environnement. C’est là que je me suis tournée vers la location de vêtements qui fait partie de l’économie circulaire. Cela permet une consommation collaborative qui a pour principe de réinjecter dans l’économie ce qui est déjà existant.”
 
“Vous avez parlé durant votre présentation de « démocratiser pour réduire la surproduction des déchets » ?”
 
“En effet, car la location de vêtements est encore trop peu connue de nos jours. L’analyse nous montre que certains reprochent un manque de qualité quand d’autres constatent des prix trop élevés. C’est vrai qu’il y’a peut-être des entreprises qui louent la pièce à 50 euros mensuel. Notre principe avec Loca Loca est de proposer des vêtements à 1 euro pièce par mois afin d’être abordable et accessible pour les parents qui souhaiteront louer des vêtements pour leurs enfants de 0 à 6 ans.”
 
“Quelle a été votre sentiment après avoir remporté le premier prix du jury ?”
 
“Je l’ai senti comme la concrétisation d’un projet qui murissait depuis septembre et pour lequel je me suis souvent remise en question. Mais cela a néanmoins eu pour conséquence de faire évoluer le projet. Au début il était prévu dans un autre modèle économique. Mais après un mois et demi je lui ai fait prendre une tournure différente qui nous permettra d’être directement sur le marché. Et c’est pour cela que je vous ai aujourd’hui annoncé le lancement officiel.”
 
“Pourquoi les enfants ?”
 
“L’idée est d’enclencher une démocratisation du concept pour, pourquoi pas, l’étendre à terme vers la gamme adulte. Mais je vise particulièrement les enfants car c’est quand on est parent que l’on réfléchit à de nouvelles façons de consommer. Je sais que mes parents et même certains de mes proches m’ont dit que c’est seulement depuis qu’ils ont des enfants qu’ils se sont vraiment tournés vers l’occasion. Ensuite, à l’achat c’est déjà plus abordable pour moi car j’achète les vêtements en lots à un prix très intéressant, ce qui me permet de les proposer à un prix aussi bas, chose qui n’est pas possible avec les vêtements d’adultes qui coûtent un peu plus cher.”
 
“Le nom Loca Loca vient-il de la chanson « loca » de Shakira ou bien location ?”
 
“(*Sourire) c’est un petit peu les deux mais ça veut surtout dire « location locale », parce que l’idée c’est de fonctionner par ville. Là, ça commence à Lyon, donc j’achète les vêtements et je les propose en location à Lyon. L’objectif est ensuite de faire la même chose dans les villes qui ont le même écosystème que Lyon.”
 
“Quelle est le conseil que vous donneriez à une personne qui envisage d’entreprendre dans le futur ?”
 
“Essayer d’aller vers le minimum viable product (c’est une méthode qui a pour objectif de sortir d’abord un produit avec uniquement la fonction la plus attendue par un public cible et de proposer le plus rapidement possible un produit afin de le confronter au marché). C’est une bonne chose car j’avais besoin de passer par cette phase-là. Ensuite, je dirais qu’il faut avoir ses propres valeurs, car mon projet a évolué autour de ma valeur qui est de réduire le taux de déchets des entreprises textiles.”
 
“Merci d’avoir répondu à nos questions Annouck.”
 
“Merci à vous.”
 
Pour information, la mise en vente des produits de Loca Loca aura lieu le dimanche 5 Avril.
 
UPDATE : En raison du contexte actuel, cette mise en vente est reportée au Dimanche 7 Juin, de 10h à 20h, 4 rue des Capucins (69001 Lyon).
 
 
Mahamadou Sy