L'ère de la surconsommation

Les 30 Glorieuses, ces années de pleine croissance dans lesquelles bon nombre de nos parents sont nés. L’époque où tous les ménages commencent à s’équiper en voitures, en téléviseurs, en lave linge et autres électroménagers. Tout devient abordable, la consommation explose.
 
Seulement, une fois tous les ménages équipés, comment assurer la continuité de la croissance des entreprises ? Le débat et l’obsession de ces dernières sur leur croissance fera l’objet d’un autre article. Mais à l’époque, les entreprises ne pouvant pas voir leurs ventes diminuer, ont mis en place des stratagèmes pour continuer d’assurer leur croissance, en poussant à la consommation.
 
Le raccourci est peu professionnel, mais de là est née la surconsommation. La surconsommation est la capacité d’acheter des produits et services que nous possédons déjà ou dont nous n’avons pas la nécessité absolue. Elle est poussée par des techniques marketing et commerciales afin de nous faire croire à un besoin, en endormant nos capacités de réflexion.
Cet article n’a absolument pas pour but ni intérêt de blâmer les consommateurs, bien au contraire.
 
 
Ces habitudes de (sur)consommation sont devenues des habitudes de vie, dans lesquelles nos parents ont grandi et nous ont éduqués, non conscients des risques écologiques qui en découlaient.
 
 

La prise de conscience

La prise de conscience écologique est venue plus tard, quand des spécialistes ont commencé à alerter sur les risques d’une telle consommation. Un épuisement des richesses naturelles et une pollution de l’environnement (de l’air, de l’eau et des sols).
 
Quand on commence à entrer dans cette réflexion, c’est un peu comme ouvrir la boite de Pandore. En effet, les habitudes sont installées et touchent tous les domaines de nos modes de vie : de notre alimentation à nos moyens de transport, en passant par nos loisirs ou encore la façon de nous habiller. Cela remet en question tout notre quotidien et tout naturellement ça peut vite devenir anxiogène.
 
C’est donc le moment où on se demande si on y va ou pas. Si on commence petit à petit en acceptant qu’on ne pourra pas changer du tout ou tout, ou si on continue de fermer les yeux pour diverses raisons (peur, tranquillité d’esprit, …).
 
 
Et comme un pansement qu’on arrache, on prend la décision d’y aller. On appelle cela, la transition écologique de nos modes de vie.
 
Quand on choisit d’entamer cette transition, on sort de sa zone de confort. On réalise que, notamment et surtout au début, on va devoir faire des efforts pour remplacer nos habitudes par de nouvelles. Dans cet inconfort, on accepte également qu’on n’est pas parfait, mais on essaye d’alléger cette charge mentale en se concentrant sur nos petits efforts individuels. Parce qu’on n’a pas besoin d’une société avec seulement quelques individus parfaits, mais plutôt d’une société avec un grand nombre d’acteurs qui font de leur mieux.
 
On peut accepter que, parfois, on ait envie de faire plaisir à notre enfant en lui offrant quelque chose qu’il n’a pas nécessairement besoin. De la même manière qu’on peut accepter que, peut-être, une fois dans l’année, on ait envie de prendre un bain.
 
Ces exemples pour dire que dans cette transition, l’important n’est pas de se concentrer sur toutes ces habitudes qui ont un impact négatif sur l’environnement, mais plutôt sur les petits changements qui entrent dans notre vie et qu’on transforme en habitude.
 
 

C’est dans cette dynamique de transition écologique que j’ai eu l’idée de créer Loca Loca, pour accompagner le changement.

L’urgence climatique est présente, c’est un fait. Plus vite nous opterons pour des changements visant à limiter notre emprunte carbone sur la Planète, mieux ce sera. Cependant, il faut concevoir que tout le monde n’a pas ENCORE la volonté de faire des efforts pour aller dans cette démarche. Pas encore, c’est-à-dire qu’elle viendra, un jour. Ce qui nous parait évident aujourd’hui, ne l’est pas pour tout le monde. De la même manière, ce qui nous parait faisable aujourd’hui, ne l’est pas pour tout le monde. Par exemple, êtes-vous prêts à louer des vêtements aujourd’hui ? L’auriez-vous été il y a 5, 10 ou 15 ans en arrière ?
 
 
« On change les choses en donnant l’exemple du monde dans lequel on veut vivre, pas en critiquant l’exemple en place. » – Marion Seclin.
 
La plupart de nos changements de vie découlent de témoignages et d’expériences de nos proches ou de personnalités influentes.
 
Vous avez le pouvoir d’opter pour une consommation plus respectueuse des Hommes et de la planète mais également de promouvoir ces initiatives afin d’inciter votre entourage. Alors parlez, communiquez sur tous les petits changements que vous avez commencé à mettre en place dans votre transition écologique. Votre exemple rayonnera.
 
 
Annouck BLANCHOUIN